Généralités et historique

Alors qu'elle était un examen d'exception lorsqu'elle nécessitait un abord chirurgical, la biopsie synoviale s'est développée de manière importante depuis la mise au point par Polley et Bickel en 1951 d'un trocart pour biopsie articulaire. Cette technique et son développement ont permis de ne plus avoir recours à la biopsie synoviale chirurgicale et de bénéficier d'une anesthésie locale, d'une hospitalisation de jour et de fournir à l'anatomopathologiste des prélèvements de qualité avec une plus grande fréquence.

Par la suite, le développement de l'arthroscopie et en particulier son utilisation avec anesthésie locale a permis des biopsies dirigées plus fiables encore, mais dont l'utilisation est moins aisée car nécessitant une infrastructure plus lourde.

Bien que relativement aisées à effectuer, les biopsies qu'elles soient synoviales , osseuses, musculaires ou cutanées, nécessitent une technique et des conditions de réalisation strictes afin que le geste soit sûr, fiable et reproductible .

Conditions générales:

Lieu:

Les biopsies ont lieu en salle d'opération ou dans une salle réservée à cette utilisation, suffisamment vaste et facile d'utilisation, qui fera l'objet d'une asepsie soigneuse.

Bilan pré opératoire:

Il est demandé de manière systématique un bilan d'hémostase afin d'éviter les accidents hémorragiques.

L'interrogatoire recherchera les antécédents d'allergie généraux et en particulier aux anesthésiques locaux .

L'état cutané en regard de la zone de prélèvement sera vérifié.

Une prémédication est préférable mais non indispensable pour permettre un meilleur relâchement et confort du patient.

Asepsie cutanée:

- rigoureuse, récusant les patients à l'état cutané douteux ou ayant des excoriations ou des boutons dans la zone proche de la voie d'abord

- le rasage large préopératoire ou mieux l'épilation chimique sont nécessaires

- préparation de la peau: il est parfois indispensable de savonner la peau avant de la désinfecter.

- désinfection cutanée: elle sera large, à l'alcool iodée ou une solution de povidone iodée. En cas d'allergie à l'iode l'utilisation d'un autre antiseptique cutané ( Oxyquinol à 2% coloré par exemple ) est nécessaire.

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Docteur Jean paul BONVARLET